Pas de publicités à Cuba, mais le Che et Fidel Castro sont partout, et dans tous les formats. Surtout le Che, martyr de la révolution et en plus, particulièrement photogénique.
Comparée à La Havane, Trinidad ressemble presque à une grosse bourgade, avec sa place Mayor, ces quelques musées et ses nombreuses rues pavées. Après la chaleur de la journée et l’arpentage de ses rues, les terrasses de café, avec ses petits orchestres de rue sont toujours les bienvenues, d’autant plus si elles campent un peu en hauteur et permettent de voir le soleil se coucher sur les toits.
« Le Malecon » ou front de mer de la Havane. C’est drôle, en me baladant sur ce quai, je n’arrêtais pas de penser aux livres de Le Clezio, surtout Rondes et Autres faits d’hiver et Le Procès Verbal qui se situent à Nice. Il y a des lieux, comme ça, dont l’eau, le large sont universels.
Mais chez Le Clezio pas de touristes ravis de jouer les stars dans de vieilles américaines.
Retour dans le quartier populaire de la Havane où tous les enfants jouent dehors, où chats et chiens se baladent sur les crêtes des murs des bâtisses effondrées (certaines font penser à Beyrouth après un bombardement) où l’on peut acheter un évier ou des toilettes neuves dans la rue, où les vieux regardent passer leurs dernières années sur leur seuil. Ici, tout est assez simple, immédiat, essentiel.
Si vous êtes sur la route très tôt le matin, voyez ce petit collier de lumières rouges au lever d’un jour bleu. Choisissez une paire de phares devant vous et concentrez vous sur cette deux points brillants en respirant profondément. L’agacement dû au trafic va tout de suite baisser.
Bonne journée.