2021 – 4
Nulle solitude
sous la fibre ombreuse des pages.
Juste un tesson de cristal
qui se heurte au papier.
Nulle solitude
sous la fibre ombreuse des pages.
Juste un tesson de cristal
qui se heurte au papier.
Il faut bien croire au paradis
puisque ce jour ne porte en sa mémoire
aucune trace de collines
vertes,
douces
ou sucrées.
Jeunesse :
cloches de verre
qui dansent dans le vide.
Vieillesse :
papillons noirs
qui rampent sous le monde.
Pètent les nuages,
crèvent les vents.
Même l’averse est gratuite.
Nuit blanche.
Les étoiles ont lâché
les chiens sur mes traces
et j’attends l’aube
comme une allumette
qui rêve sous la paille.
Sous l’écorce
la rouille.
Une branche claque.
Le papillon,
comme une bombe fragile,
danse dans l’ouragan.